Le monde en train

Édimbourg, la capitale de l’Écosse et rivale de Glasgow, ses pubs, ses châteaux hantés, ses joueurs de cornemuse, sa vie culturelle hors pair, et la proximité des Highlands écossais, n’est qu’à une bonne demi-journée de train de Paris. À moins que l’on ne préfère y aller en train de nuit.

1. Paris ➔ Édimbourg en train de jour : départ en matinée, arrivée en milieu d’après-midi
2. Paris ➔ Édimbourg en train de nuit : départ en fin d’après-midi, arrivée tôt le lendemain matin

En raison des prix du Caledonian Sleeper, l’option train de nuit est un peu plus onéreuse — mais économise une nuit d’hôtel et permet d’arriver à Glasgow frais et dispo.

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Option 1 : Paris ➔ Édimbourg en journée

En partant avec le premier Eurostar à 7h03 (ou même le second à 7h33, pour qui n’a pas peur des correspondances courtes), on arrive à Londres à 8h30 (ou 9h), et on est à Édimbourg à 14h13, pile à temps pour profiter des cornemuses (ou des galeries) toute l’après-midi. On peut techniquement arriver à Édimbourg dès 13h17 mais la correspondance de 20 minutes avec changement de gare à Londres (quand bien même il ne s’agit que de traverser une rue) nous fait un peu peur, vu la durée du débarquement de l’Eurostar… et la durée des feux rouges anglais…!

Train Paris Nord ➔ London St Pancras (« Eurostar »)

Train très moderne et confortable, notamment les nouvelles rames e320 qui ont remplacées les e300.

Contrairement à une idée reçue, le passage dans le tunnel sous la Manche ne se fait pas à 300km/h — le train ralentit bien en-deça pendant ce temps et roule à environ 160km/h. Une fois côté britannique, il repart à grande vitesse jusqu’à l’arrivée en banlieue de Londres.

En première classe (dite classe business), 3 fauteuils par rangée (2+1) — et presse gratuite. En seconde classe (dite classe standard), 4 sièges par rangée (2+2). Plusieurs écrans dans chaque wagon indiquent la progression du train.

Le Wi-Fi est gratuit dans tout le train, quoique très lent. Ne pas espérer de miracles non plus (plusieurs zones sont non couvertes — et il est fréquemment en panne sur tout le trajet).

Les nouvelles rames e320 (généralisées depuis 2015) sont plus confortables que les anciennes e300. En revanche, quasi-impossible de capter le signal GPS.

Attention : il est impératif d’arriver en avance à la gare (qu’il s’agisse de Paris Gare du Nord ou de London St Pancras International) : toute personne scannant son ticket à moins de 30 minutes du départ est refusée. Or il faut déjà faire la queue avant… Autant dire que, sans vouloir interférer dans le programme de votre voyage, arriver une bonne heure en avance n’est pas un luxe (d’autant qu’il faut passer par le contrôle des bagages, l’immigration britannique, l’immigration française et éventuellement la douane). Attention aussi, depuis le Brexit, les cartes d’identité européennes (dont françaises) ne sont plus autorisées ; il vous faudra emmener votre passeport (biométrique).

À Londres, on débarque à la gare de London St Pancras International, et on repart de la gare de Kings Cross. Difficile de se perdre, c’est juste en face de Saint-Pancras.

(Certains trains pour Édimbourg partent de London Euston, à 800m de St Pancras. Ce n’est pas le cas de ceux que nous recommandons ici.)

Train London ➔ Edinburgh

Un train avec une fausse tête de train à grande vitesse, mais qui mettra près de cinq heures à traverser l’Angleterre et le sud de l’Écosse… Train moderne et confortable.

Très beaux paysages à partir de Oxenholme.

Option 2 : Paris ➔ Édimbourg en train de nuit

Train Paris Nord ➔ London St Pancras (« Eurostar »)

Train très moderne et confortable, notamment les nouvelles rames e320 qui ont remplacées les e300.

Contrairement à une idée reçue, le passage dans le tunnel sous la Manche ne se fait pas à 300km/h — le train ralentit bien en-deça pendant ce temps et roule à environ 160km/h. Une fois côté britannique, il repart à grande vitesse jusqu’à l’arrivée en banlieue de Londres.

En première classe (dite classe business), 3 fauteuils par rangée (2+1) — et presse gratuite. En seconde classe (dite classe standard), 4 sièges par rangée (2+2). Plusieurs écrans dans chaque wagon indiquent la progression du train.

Le Wi-Fi est gratuit dans tout le train, quoique très lent. Ne pas espérer de miracles non plus (plusieurs zones sont non couvertes — et il est fréquemment en panne sur tout le trajet).

Les nouvelles rames e320 (généralisées depuis 2015) sont plus confortables que les anciennes e300. En revanche, quasi-impossible de capter le signal GPS.

Attention : il est impératif d’arriver en avance à la gare (qu’il s’agisse de Paris Gare du Nord ou de London St Pancras International) : toute personne scannant son ticket à moins de 30 minutes du départ est refusée. Or il faut déjà faire la queue avant… Autant dire que, sans vouloir interférer dans le programme de votre voyage, arriver une bonne heure en avance n’est pas un luxe (d’autant qu’il faut passer par le contrôle des bagages, l’immigration britannique, l’immigration française et éventuellement la douane). Attention aussi, depuis le Brexit, les cartes d’identité européennes (dont françaises) ne sont plus autorisées ; il vous faudra emmener votre passeport (biométrique).

Pour plus de détails (et photos) sur le confort Eurostar, voir la page dédiée Paris Londres en train.

Escale à Londres

À Londres, petit changement de gare : on arrive à London St Pancras International, et on repart de London Euston, 800 mètres plus loin. Difficile de se perdre, c’est tout droit. Au pire, il y a le métro, mais qui risque au final de se révéler plus lent… À réserver à ceux encombrés par les bagages.

Et puis c’est le superbe Caledonian Sleeper, qui va en réalité jusqu’à Fort Williams (en face de l’île de Skye), mais s’arrête d’abord à Édimbourg (votre terminus) puis Glasgow.

Train London ➔ Fort William (« Caledonian Sleeper »)

Caledonian Sleeper est une compagnie privée reliant par trains de nuit Londres à l’Écosse (Édimbourg, Glasgow, Inverness, Fort William, Aberdeen).

Plusieurs niveaux de confort. Les places en siège sont les moins chères. Ensuite, viennent deux niveaux de cabines : à deux ou individuelles. Les cabines sont très, très étroites mais bien conçues et très fonctionnelles.

Les cabines à deux possèdent deux lits superposés et quatre (!) prises USB dont une compatible tablettes — mais aucune prise électrique. Dommage pour un aussi long voyage.

Deux bouteilles d’eau offertes par cabine, ainsi qu’un kit nuit (bouchons, masque, savon) par personne. On peut commander un dîner au wagon-restaurant. Un petit-déjeuner sommaire est offert dans les cabines à deux, comprenant boisson chaude, jus d’orange frais et muffin. On peut commander un large choix de produits additionnels (dont l’incontournable porridge…) lors de sa réservation.

Bonne nouvelle pour les cyclistes : on peut emmener son vélo (sur réservation).

Au vu des prix élevés du Caledonian, il est quasiment indispensable de prendre une carte de réduction (£30, valable un an et donnant 30% de réduction sur quasiment tout le réseau britannique, y compris billets non remboursables au tarif promo). Les jeunes, vieux, couples, amis, familles trouveront tous leur bonheur. Seuls les voyageurs individuels ni jeunes ni vieux risquent de ne pas trouver de carte adaptée. Au moment de réserver, ne pas oublier de préciser qu’on a une carte de réduction.

Pratique

Prix du voyage en train de Paris à Édimbourg

Pour bénéficier des tarifs les moins chers, il faut absolument acheter ses billets à l’avance. Les prix pour l’Eurostar démarrent à 45€ 6 mois à l’avance et peuvent monter beaucoup, beaucoup plus haut. Pour London Édimbourg, le système est plus compliqué mais, là encore, mieux vaut acheter tôt. Et n’oubliez pas vos cartes de réduction sur les chemins de fer britanniques…!

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Crédit

La photo en haut de cet itinéraire ferroviaire est Leaving par Euan Carmichael (Creative Commons Zero).